Articles taggés avec ‘attentat’

Libérez Jacob Law !


samedi 11 février 2017 par JMD

Le cas de Jacob Law, condamné en 1907 à quinze ans de travaux forcés par la cour d’Assises de la Seine pour avoir tiré quelques coup de feu sur la soldatesque qui chargeait les manifestants parisiens du 1er mai, est révélateur de la répression de l’anarchie et du mouvement social à plus d’un titre. En 2013, les éditions de La Pigne rééditait son livre de souvenirs de l’enfer carcéral et colonial publié en 1926 aux éditions de l’Insurgés. Dix-Huit ans de bagne avait déjà été réédité par les éditions Ergégores en 2005. Mais la préface que donne l’historienne Claire Auzias pour le livre de La Pigne permettait huit ans plus tard d’éclairer le personnage et d’expliquer ses écrits de souffrance. On peut alors y apprendre que si les compagnons français de l’anarchiste n’ont pas daigné se déplacer à son procès, ils ne l’ont pas laissé tomber pour autant et dès son incarcération un réseau de solidarité se met en place : Lire le reste de cet article »

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La banlieue Nord de Paris et le péril « anarchiste »


samedi 6 juin 2015 par JMD

Gavroche

N°97, janvier-février 1998

La banlieue Nord de Paris et le « Péril anarchiste » 1880-1895

Les quartiers de la banlieue Nord n’ont pas très bonne réputation en cette fin de XIXe siècle. Réputation que la banlieue a d’ailleurs elle-même contribué à forger. Après les décennies 1860-1880 au cours desquelles la capitale a rejeté ses industries les plus polluantes et avides de main d’œuvre vers sa périphérie, la prise de conscience de la spécificité de la banlieue génère de vives controverses avec Paris. Les conséquences de l’industrialisation et de la poussée démographique provoquent des réactions de rejet largement relayées par la presse. Le Journal de Saint- Denis, qui couvre la moitié de la Seine-banlieue, reproche principalement à la capitale « son envahissement par la lie [de la population] parisienne, qui vient chercher asile et coups à faire en banlieue ». Il évoque également « les voleurs et les assassins qui érigent domicile dans la zone »[1].

Cette évolution sociologique aboutit également à une recomposition politique. La banlieue Nord sécrète ainsi les premières municipalités socialistes : Saint-Ouen en 1887 et Saint-Denis en 1892-1894. Les outrances du conseil municipal dionysien à l’égard de la police et son anticléricalisme exacerbé alimentent déjà les colonnes de la presse bien pensante. Lire le reste de cet article »

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Fou ou dynamiteur ? Jules Clarenson


samedi 21 mars 2015 par JMD

Jules Clarenson se fait remarquer une première fois en 1884. Il a 17 ans. Le 20 décembre de  cette année, la cour d’assises de la Gironde le condamne à trois ans d’emprisonnement pour vol et tentative d’homicide sur l’agent de police Reffort. Il obtient une remise de peine de six mois, le 6 avril 1886, mais est arrêté un an plus tard pour son appartenance à une bande de cambrioleurs bordelais officiant des Landes jusqu’à la Dordogne. L’affaire porte sur un cambriolage commis dans une propriété de la famille Yquem dans le quartier de Bordeaux Bastide. Mais Clarenson s’évade après avoir asséné de violents coups de poing aux deux policiers qui le conduisaient au palais de justice. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Fortuné Henry


samedi 28 février 2015 par JMD

Fortuné Henry est né à Limeil-Brévannes (Seine et Oise) le 21 août 1869. Fortuné Henry est un pseudonyme. Fortuné Henry est un chercheur, un fouilleur de documents, un de ces passionnés dont l’excellence du travail et la qualité des investigations finissent par éclairer l’histoire du mouvement libertaire français. Nous ne comptons plus au Jacoblog le nombre de fois où ses remarques, ses critiques et les renseignements qu’il a pu nous fournir nous ont apportés une aide des plus précieuses. Fortuné Henry est historien et ne souffre pas de lupinose. Il a bien voulu répondre ici à nos dix questions, porter son regard sur l’illégalisme et la propagande par le fait, et expliquer le travail par lui effectué dans les différents services d’archives de France et de Navarre car sans source point d’histoire. Lire le reste de cet article »

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Chanter en Illégalie


samedi 6 décembre 2014 par JMD

Généraliser l’insoumission et préparer le Grand Soir ; Gaetano Manfredonia poursuit son analyse de la chanson anarchiste avec un chapitre consacré aux terroristes, aux illégalistes et aux trimardeurs. S’il note avec justesse que la plupart des auteurs de ce répertoire sont restés anonymes, il remarque encore que nombre de ces chansonniers sont aussi passés à l’acte, mettant de facto en pratique les textes écrits. Nous pouvons alors regretter de ne point trouver dans cette intéressante analyse les textes d’un Pélissard et ceux d’un Clarenson, Travailleurs de la Nuit, voleurs, anarchistes, et bagnards.

Gaetano Manfredonia

Libres ! Toujours …

Anthologie  de la chanson et de la poésie anarchistes du XIXe siècle

Atelier de Création Libertaire, Lyon, 2011, p.95-97

Chapitre 7 : Terroristes, illégalistes et trimardeurs

Toute la production chansonnière de ces années, on l’a vu, est ponctuée d’appels enflammés à la guerre civile et à l’insurrection. Il n’est donc pas rare d’y trouver de véritables apologies des actes de propagande par le fait. Toutefois, contrairement à la production engagée de nombreux chansonniers, montmartrois en fin de siècle, les couplets des poètes anarchistes ne sont pas de simples vers de mirliton, car, dans leur grande majorité, ils sont l’œuvre de militants peu connus ou restés anonymes pour qui les tirades incendiaires de leurs compositions étaient à prendre au pied de la lettre. Lire le reste de cet article »

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Les procès anarchistes


samedi 21 juin 2014 par JMD

Le procès des trente, du 6 au 12 août 1894, constitue une étape charnière dans l’histoire du mouvement libertaire français. Le coup de frein à la propagande par le fait, initialement envisagé comme un coup d’arrêt médiatique et judiciaire total, n’en est pas moins marquant. Ravachol a embrassé la Veuve le 11 juillet 1892. Auguste Vaillant l’a suivi à l’abbaye de Monte-en-l’air le 5 février 1894. Emile Henry a été raccourci 105 jours plus tard. La tête de Santo Geronimo Caserio ne va pas tarder à rouler dans le son. La mécanique à Deibler s’est nourri du sang des anarchistes et les lois dites « scélérates », celles des 11 et 15 décembre 1893 et celle du 28 juillet 1894, ont permis d’organiser une véritable chasse aux sorcières. Mais, contrairement à ce que peut affirmer Raymond Carré dans l’article qu’il donne à la revue Gavroche en mai-août 1994, la propagande par le fait a perduré. Relevons en outre le même vocabulaire d’ordre médical pour évoquer l’utilisation politique de la bombe. L’auteur parlera alors pour discréditer a posteriori une pratique politique à part entière, en reprenant les travaux de Jean Maitron qui devait estimer plus respectable l’entrée dans le mouvement syndical, de prophylaxie ou encore d’épidémie. La propagande par le fait, maladie infantile de l’anarchisme ? Cela ne fait ici, dans cet article, aucun doute. Lire le reste de cet article »

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L’Anarchie policière


samedi 1 février 2014 par JMD

Et si la propagande par le fait, celle qui terrorisa l’hexagone de 1892 à 1894, n’avait été qu’une vaste manœuvre pour justifier le vote des lois dite scélérates dans une période où l’anarchie semble imprimer fortement sa marque dans le mouvement social ? La question, pour paranoïaque qu’elle puisse être, mérite-t-elle-même d’être posée à la lecture de la brochure L’Anarchie policière publiée en 1901 ? Charles Jacot fait ainsi état d’un complot dont il aurait été à la fois un témoin, un acteur et une victime. Il croupirait d’ailleurs en prison depuis une centaine de mois à cause de ses allégations et justifie ainsi ses écrits. Il ne peut y avoir selon lui aucune autre explication possible à ce qu’il vit comme une criante injustice. De là un témoignage qui a valeur de dénonciation. Mais l’égotique propos vire souvent à une maladive élucubration … Lire le reste de cet article »

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Hors du commun ?


samedi 14 septembre 2013 par JMD

Il convient d’aborder avec une certaine méfiance les papiers ayant, sur la toile, l’honnête cambrioleur comme sujet. D’abord parce que c’est souvent du n’importe nawak pompé allègrement sur oui-oui qui pédia et sans aucune mention de sources. Ensuite, parce que l’auteur fait fréquemment preuve  si ce n’est d’un égo surdimensionné, en tout cas d’une formidable prétention historique à détenir une réalité vraie et affirmée là où, finalement, on ne trouvera que prisme déformant et a priori pour le moins subjectifs. Recenser ces nombreux articles revient donc à s’inscrire dans une démarche historiographique. Celui, très long et publié sur Criminocorpusle 27 mars 2013, de Colombe de Dieuleveult, nous est apparu à dix lieux de ce qu’habituellement on peut lire … même sur ce site réputé gage de probité scientifique. Lire le reste de cet article »

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L’illégaliste est-il notre ami ?


samedi 30 mars 2013 par JMD

Illégalisme ? Propagande par le fait ? Bien souvent lorsque l’on évoque le banditisme et la violence anarchiste, le commun ne retient par le biais d’un consumérisme voyeuriste que les mots banditisme et violence, reléguant de facto l’expression politique au rang des excuses faciles. L’article de Françoise Trapellier, en 1977, n’échappe à la règle en dressant une condamnation a fortiori de l’illégalisme et de la propagande par le fait. Reprenant à son compte le pas de charge des idées que Jules Valles lança une première fois en 1867, la revue La Rue connait 37 numéros de 1968 à 1986. Le 24e donne longuement la parole à la spécialiste de Léo Ferré qui, en dressant une chronologie presque exhaustive du vol et de l’attentat commis au nom de l’idéal libertaire, met ainsi en lumière une réputation négative qui, pour les détracteurs de l’anarchie, tiendrait lieu d’axiome de base. Force est alors de constater que l’auteur, s’appuyant somme toute sur une bibliographie réduite (pour ne pas dire réductrice), se range du côté de ceux qui, chez les compagnons, désapprouvent dès le départ l’usage de la marmite ou de la pince-monseigneur. Ceux-là seraient une majorité et la seule différence entre le banditisme et la prétendue « illusion illégaliste » tiendrait dans une théorisation de la révolte, considérée ici comme une « déviation apache ».  L’exemple de Bonnot vient ainsi étayer une hypothèse réfutant une image peut-être redorée des bandits en auto depuis 1968. L’historiographie a montré depuis qu’illégalisme était loin d’être une anarchie dans l’anarchie et qu’elle méritait une étude nettement moins réductrice et, surtout, nettement plus sereine et approfondie, dégagée de toute considération partisane. Lire le reste de cet article »

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Matha


dimanche 17 mars 2013 par JMD

MATHA Louis [MATHA Armand, Louis].

Né le 10 avril 1861 à Casteljaloux (Lot-et-Garonne) ; mort le 12 février 1930 à Draveil (Seine-et-Oise) ; garçon coiffeur ; publiciste ; propagandiste anarchiste.

C’est vers 1890 que Matha vint travailler à Paris où il devint gérant du journal L’En Dehors (5 mai 1891-19 février 1893) de Zo d’Axa, et fut condamné en tant que tel à deux ans de prison. Il se réfugia à Londres où il fréquenta avec Emile Henry les réunions du club Autonomie.

Il revint en France dans les premiers jours de février 1894. Il savait qu’Henry voulait commettre un attentat ; il essaya en vain de l’en dissuader. Après l’arrestation d’Émile Henry, Matha se rendit avec deux camarades (Ortiz et Millet, d’après un rapport de police du 9 mai 1894, PPo BA/141), rue des Envierges, au domicile de son ami, et ils enlevèrent tout le matériel destiné à la confection d’explosifs. Lire le reste de cet article »

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Émile Henry : ELLE finira par vous tuer


samedi 26 mai 2012 par JMD

Le 21 février 2010, Walter Badier nous faisait remarquer la singularité d’Émile Henry dans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder. Le Saint Just de l’anarchie affiche en effet par rapport aux autres propagandistes par le fait trois traits particulièrement marquants. Il est jeune, c’est un intellectuel et surtout il développe dans ses actes comme dans ses propos une extrême violence : Cette radicalité d’Henry apparaît également lors de son procès. En effet, tandis que Ravachol a indiqué son regret d’avoir frappé d’innocentes victimes et que Vaillant a déclaré ne pas avoir voulu donner la mort, Émile Henry lui ne manifesta aucun regret. Bien au contraire, il déploya le plus grand cynisme ; ce qui naturellement eut pour conséquence de scandaliser une large partie de la presse. Le 27 avril 1894 aux assises de la Seine, le jeune homme ne cherche pas à se disculper ni même à sauver sa tête. Lire le reste de cet article »

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Le lapin et les chasseurs


samedi 25 février 2012 par JMD

Si Georges Etiévant déclare lors de son second procès ne pas accorder d’importance à une vie, la sienne, faite de misère, c’est bien parce qu’il sait la condamnation à mort qui l’attend pour avoir, le 18 janvier 1898 rue Berzélius à Paris, planté vingt-deux coup de couteaux sur le planton Renard et treize sur l’agent Le Breton venu le secourir. Au poste de police où il est emmené, Georges Etiévant, profitant de l’absence de fouille, tire encore un coup de pistolet sur Le Breton. Les deux pandores ne sont que légèrement blessés et, bien que n’ayant tué personne, la cour d’assises de la seine prononce, le 18 juin, la peine capitale, commuée par la suite en celle des travaux forcés à perpétuité. Cela ne l’empêche pourtant pas d’exprimer sa révolte et sa colère devant le jury appelé à rendre justice. Lire le reste de cet article »

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Nous sommes demain, vous êtes hier !


samedi 21 janvier 2012 par JMD

Déclarations de Georges Etiévant.

Le 27 juillet 1892, la cour d’assises de Seine et Oise doit juger Faugoux, Chevenet, Drouhet et Etiévant, tous quatre anarchistes et tous quatre accusés d’avoir volé avec Ravachol cent-vingt cartouches de dynamite à Soisy sur Etiolles, explosifs ayant servi aux attentats de ce dernier. Henri Varennes, chroniqueur judiciaire reconnait, dans ses notes d’audience, l’intelligence et les convictions affirmées de Georges Etiévant. L’aplomb  à la barre de l’ouvrier typographe, âgé de 27 ans, ses réparties cinglantes préfigurent l’attitude de l’honnête cambrioleur Jacob à Amiens treize ans plus tard. Elles lui valent, selon Varennes, sa condamnation à cinq ans d’emprisonnement : « A peine compromis dans l’affaire, il n’avait qu’à se taire pour être acquitté. Il préféra par des insolences voulues, préméditées, affirmer hautement son horreur de la loi et de la société bourgeoise ». De la même manière, Jean Grave se souvient dans ses Quarante ans de propagande anarchiste, du comportement énergique, courageux d’Etiévant et surtout de la « magnifique affirmation de principes anarchistes » qu’il ne put prononcer entièrement lors de son procès. Lire le reste de cet article »

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Is marmite beautiful ?


samedi 12 novembre 2011 par JMD

Propagande par le fait. Le débat pourrait se lancer à la suite de l’article narratif de Patrick Schindler, paru dans les colonnes du Monde Libertaire au mois de mars de cette année. L’historiographie des poseurs de bombes anarchistes porte en elle la question forcément déformante de l’approbation ou plutôt de la condamnation quasi-systématique du recours à la violence politique. Le champ lexical de l’étude du terrorisme pratiqué, en son temps, par les sectateurs de la marmite à renversement utilise le plus souvent le vocabulaire médical. Parler d’épidémie d’attentats, évoquer le dérangement psychiatrique ou bien la maladie infantile de l’anarchisme conduit inévitablement à occulter ou à nier de réelles et profondes motivations dans un contexte particulier. Lire le reste de cet article »

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Anars bagnards 7


dimanche 24 juillet 2011 par JMD

Où il est montré que les lois scélérates de 1893-1894 ont permis de dresser un panel de 33 anars bagnards dont on trouvera une prosopographie complète dans les lignes qui suivent. 7e épisode.

B/ La répression de l’acte anarchiste

Les actes criminels perpétrés sous forme d’attentats en 1892/1894 au nom de l’anarchisme ont suscité une vague de panique, qui, par amalgame, a touché le mouvement anarchiste dans son intégralité. En effet, l’ensemble des mesures que nous évoquerons par la suite semblent démontrer sans équivoque qu’une réelle volonté d’anéantir la « secte anarchiste » se soit exprimée. Lire le reste de cet article »

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